25.3.12

project x


C’est quoi?
C'est le week-end. A Pasadena, une ville du comté de Los Angeles, trois nerds, Thomas, Costa et J.B., s'apprêtent à fêter l'anniversaire du premier.
Anniversaire organisé par Costa, qui tient plus de Cathy Guetta que de Rania de Jordanie.
Ils vont alors profiter de la caméra d'un "camarade" pour suivre le déroulement de ce qui, au départ, s'appelait une "soirée"......





Pourquoi? 
Parce-que la bande-son que beaucoup d'amis du Ra'T avait encensé.
Parce-que la stratégie marketing du film, centrée sur le secret et le buzz et qui avait réussi à rendre le film aussi énigmatique que l'avait été celle de Cloverfield.
Parce-que l'histoire autour du développement du film, à savoir la volonté des producteurs et du réalisateur d'ouvrir un casting à échelle nationale et privilégier des jeunes inconnus, et ce afin de donner leur chance à des gens à qui n'était jamais offerte l'opportunité de figurer dans un film (oui et ce fut aussi un moyen de faire un film pas cher...). 


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Le + : 
  • le fait qu'un des trois losers aient un minimum (mais vraiment très infime...) de bonne conscience;
  • la caméra à l'épaule, combiné à l'utilisation de plusieurs outils de réalisation paraissent déjà plus fluides et plus réalistes que dans Chronicle ;
  • ...et un soundtrack réellement entêtant! Si Tu surmontes Ton courage et Ta répulsion première à aller voir ce film, Tu auras au moins fait un bénéfice sur ce qui est probablement l'une des meilleures bandes-son de ce début d'année 2012!
Le - :
  • il n'y a véritablement aucune base, aucune légitimité à ce qui se passe. C'est affligeant de bêtise, moche et méchant et il n'y a aucune once de second degré qui permet de relativiser ce qui est projeté à l'écran!
  • des situations incohérentes et surréalistes, à l'image de cette intervention policière débile, durant laquelle les flics se replient face à un ado retardé qui leur sort des stupidités sans nom...;
  • plus cliché, tu meurs ! Les filles sont toutes des biatches vulgaires et écervelées et les mecs roulent des mécaniques, guidés par leurs hormones...;
  • intrinsèquement, l'idée SEULE de la caméra à la main n'est qu'un prétexte de mise en scène, sans réelle plus value;
  • le personnage campé par Olivier Cooper, aka Costa "Guetta". Outre ses vêtements - que dis-je : SON vêtement orange jacquard -, est graveleux, superbement détestable et mérite juste que plus aucun directeur de casting ne l'engage à l'avenir. Il est à l'image général du film : infect, odieux, puant et une pâle copie de toute la bande du "Frat Pack - Team Apatow", du type Jonah Hill, Seth Rogen, et autre Jason Segel.
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Ze scène :
Il y en a deux : 
  • si Tu es d'humeur tolérante, Tu kifferas le moment où après le passage des flics, la fête rebat son plein. La scène est aussi vibrante que les montées en puissance dans les compositions de "We found love" par Calvin Harris et Rihanna ou du (pour l'instant) méconnu "Touch the sky" par Sean Paul et DJ Ammo.
  • si Tu l'es moins, Tu pourras savourer la scène de la "piñata", ce moment qui résume tout le film, durant lequel Tu pourras apprécier la dépiction de l'animalité humaine (et surtout celle des ados).
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Au final : je ne vais pas Te le cacher, lecteur de mon coeur, mais il m'est difficile d'avoir un avis tranché sur Project X
Parce-que même si on sort de la salle avec l'envie irrésistible d'aller squatter/organiser une soirée démentielle, et grâce en partie à une playlist du tonnerre, les motivations et la caractérisation des trois personnages principaux, antipathiques au possible, misogynes, qui feraient passer les mecs de The Hangover pour les Affranchis, plombent l'attrait du film. On ne peut même pas parler du portrait d'une adolescence libidineuse, en proie à ses hormones ! L'oeuvre est d'une vulgarité sans nom....ce qui en soi n'est pas étonnant de la part des producteurs de cette bouse notoire

Tout est aussi faux-cul que l'hédonisme abject de l'ensemble : si Nima Nourizadeh souhaitait nous offrir (enfin, nous vomir surtout...) la représentation non conformiste de la jeunesse, en nous montrant des plans d'hétéros qui se roulent des pelles dans chaque coin, des plans à 3 et des roulages de pelle entre lesbiennes et en gros plan, Tu m'expliques pourquoi on occulte alors les pédés ? Genre y a aucun mec qui va, même pour s'amuser, aller explorer les tréfonds de la galerie buccale de son pote ?? 

On pourrait à la rigueur se dire que si tout se faisait sans état d'âme aucune, tout le long du film, alors ouais, okay, ils ont tenté de faire un truc qui tient la route. Sauf qu'on finit par nous sortir des excuses de rédemption, de pardon, de compréhension, d'amourette-plus-fort-que-l'alcool-car-aimer-c'est-brûler-les-ailes-d'un-oiseau-au-coeur-d'un-volcan... qui donne juste l'impression écoeurante d'avoir vraiment voulu faire de Project X une comédie existentialiste. 
Et de se dire, au risque de paraître complètement gâteux,  qu'en plus d'avoir commencé à lancer de nouveaux modes de raves, ce film risque d'éduquer nos petits frères et soeurs... 

Ah oui : est-il nécessaire de rajouter qu'un Project X² est en développement...?

La Note : -1802/5 (...mais si on compte la musique) 4/5

1 commentaire:

  1. Je trouve ton analyse du film bien trop critique...évidemment c'est un film, on s'attend déja a voir des choses qui ne se passeront jamais en vrai( ou alors j'implore les chanceux). Enfin bref sa reste un bon film à voir entre potes pour délirer, dans l'espoir de vivre la même soirée^^

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