28.3.12

sur la route du marsupilami


C’est quoi?
Alain Chabat joue Dan Geraldo, journaliste à la petite semelle, prié par sa direction de rapporter un scoop pour ne pas finir par aller pointer aux Assedics. Il se télétransporte alors en Palombie, dans un endroit où les drôles d'oiseaux et les créatures cheloues ne seront pas celles qu'il croit....


Pourquoi? 
Parce-que ça fait des années que le film est dans les placards d'Alain Chabat et est resté à l'état de projet, à ne pas savoir s'il allait avoir recours à un vrai animal grimé, à des CGI (prononce "ci-gît-aïe" s'il-Te-plaît...) ou à un mélange animation/prises de vue réelle.
Parce-que la dernière bande-annonce sortie avait osé révéler son Marsupilami et qu'il semblait particulièrement bien fait.
Parce-que la présence au générique d'une belle brochette de comédiens "comiques" qui font VRAIMENT rire (Chabat évidemment, Fred Testot et Géraldine Nakache). 
Parce-que oui, bon, okay, les premières images et l'affiche annonçaient le pire du film bof français, mais si Alain Chabat a réalisé très peu de films, il les a très bien fait (Didier ? Astérix et Obélix : Mission Cléôpatre?....euh oui, RRRrrrr!!! aussi, mais bon allez hein on va l'oublier celui-là...). 
Parce-qu'il s'agit du tout premier film français en IMAX (converti après coup, mais un bel essai tout de même!) !

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Le + : 
  • les plans mettant en valeur la forêt dans laquelle se déroule l'action (les vues aériennes étant celles de Bornéo, en Malaisie et les terrestres, de Catemaco, au Mexique (qui avait d'ailleurs déjà accueilli le tournage d'Apocalypto de Mel Gibson, en 2005)) titillent agréablement l'oeil ;
  • des effets spéciaux très travaillés (merci BUF, continuez votre super travail!), en particulier le marsupilami, qui fera véritablement craquer le môme encore adepte de peluches poilues, au fond de chacun d'entre Toi! ;
  • des références à foison (raaaahhh le coup de la narration de l'histoire du monde par la reine Paya vaut tous les gags du film réunis) du comique de mots bien poilants et percutants ;
  • justement, la reine Paya, jouée par la B-O-M-B-E Liya Kebede. C'est simple : des filles aussi belles devraient être interdites de sortie. Que dis-je ? A son niveau, la qualification de "belle" est outrepassée, désuée....
  • des caméos à hurler de rire (notamment l'apparition surprise d'une SUPERSTAR internationale tout bonnement hilarant!) !
  • tous les acteurs sont utilisés dans des rôles en total contre-emploi !
Le - :
  • les acteurs sont dans un état perpétuel de cabotinage et d'hystérie notoire;
  • un ton un peu trop léger, qui rappelle que le film est en grande partie destiné aux enfants;
  • l'aspect "écologique" prônée par Franquin dans ses réalisations est assez occultée (il ne suffit pas de parler d'orchidées ou de faire appel à tout un zoo animalier exotique pour attirer les Eva Joly en herbe!);
  • des blagues de gadins (branches d'arbres dans la tronche, chutes en rafale, cascades outrancières...) omniprésentes;
  • l'inégalité dans la distribution des rôles : Nakache, Maïga, Kebede, Wilson sont de passage quand De-bouse, Testot et Timsit squattent l'écran...
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Ze scène :
Allez, même si elle est plutôt facile au regard de tout le reste du film (dans le sens où il est très clair qu'elle a été tournée pour être le moment d'anthologie du...Marsupilami), LA scène de Lambert Wilson est vraiment très drôle! Ne serait-ce que parce-qu'un acteur francophone aussi classy que lui, dans une telle situation, c'est du jamais vu dans le cinéma français. Vraiment.
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Au final : véritable passionné et dévoreur de bandes dessinées, il était plutôt facile d'imaginer Alain Chabat adapter la bestiole jaune à taches noires  sur grand écran. Si Sur la route du Marsupilami n'est probablement pas son meilleur film, parce-qu'il s'adresse tout d'abord aux enfants et qu'il y règne une sorte de cacophonie qui peut être très crispante pendant les vingt premières minutes, Alain Chabat finit heureusement par réussir à redresser son film. 
Peut-être aussi parce-que l'on se rend compte que finalement, toute cette agitation et l'absurdité facile des situations comiques qui tendent à déborder est tout simplement propre à l'ancien Nul.

Exagéré, partant dans tous les sens, des fois facile, ce Marsupilami-là arrache de très sincères rires et surprend même parfois son monde, notamment la scène du chihuahua, que l'on croirait toute droit sortie d'une comédie outrancière très British (du style The Inbetweeners). 
Rendant le film presque aussi irrévérencieux que le meilleur du graveleux US (voir les Hot Shots!, Porky's, Police Academy et autre Airplane!) mais sans le côté vulgaire, elle en devient très drôle parce-que elle prend le contre-poids, du cinéma comique post-Nuls/Inconnus/Robins des Bois... français actuel, et rappelle la folie de l'humour qui faisait rage dans le PAF il y a encore une décennie.
  
Néophyte des aventures du Marsupial et de l'oeuvre de Franquin en général, il m'est difficile de dire si Houba! Le Marsupilami et l'orchidée de Chicxulub (le titre originel) a su en capter l'essence et l'atmosphère, mais il en résulte une comédie familiale bien divertissante, agréable, joyeuse et enjouée. 
Et c'est déjà le minimum qu'on en attendait!

La Note : 3/5

Au fait, merci J.-B. pour cette invitation : ma vie cinématographique ne serait pas la même sans toi (et pour Toi lecteur qui souhaite voir les photos de l'avant-première, c'est sur le Photobucket de Dimy5, ==> sur ce lien <==) !

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