16.5.12

glee-ter #10 : yes/no

Episode 310 : 
Les choses se précipitent pour Will Schuester et Emma Pillsbury : une situation qui va trouver son écho dans les relations des uns et des autres. On y apprendra plus de choses sur l'une des plus mauvaises idées des scénaristes en matière de couple; Finn apprend des choses sur son passé; et c'est aussi l'occasion pour la petite trisomique, Becky (Lauren Potter) d'avoir enfin son intrigue, plutôt bien trouvée d'ailleurs.

Cet épisode marque également le retour de chansons beaucoup plus mainstream pour les publics de tout pays, et remonte d'un pas de géant le niveau musical de la série, plutôt pauvre jusqu'à présent en musique populaire.
"Summer Nights" (feat. Chord Overstreet, Amber Riley, Damian McGinty, Vanessa Lengies, Cory Monteith, Chris Colfer & Naya Rivera)


Que sonne les prémisses de l'épisode suivant! En reprenant l'une des chansons les plus célèbres de l'histoire de la comédie musicale, Glee marque le coup d'un retour aux sources de ce qui a fait le succès de la série, à savoir la reprise de chansons pop, connues par le plus grand nombre. Et il va sans dire que si ce premier numéro copie visuellement trait pour trait le numéro de Grease, (des vêtements à la scène des gradins, en passant par le coup de pied donné par le personnage de Santana), la réinterprétation donne la part belle à l'originalité des voix qui la composent.
En mettant en diapason Amber Riley, qui abandonne ici son côté R'n'B au profit d'une tonalité plus aigüe, et Chord Overstreet (soit le blondinet Sam, aka "Trouty Mouth"), dont la voix généralement country se révèle une alternative agréable à la voix nasillarde de John Travolta, la chanson prend une tournure gentiment différente. Une différence qui s'affirme avec l'intervention de voix peu usitées, et pourtant distinctes quand bien utilisées, comme Vanessa Lengies ou Damian McGinty.
Deux voix distinctes qui se révèlent étrangement harmonieuses, notamment lors du final, même si on se demande ce que peut bien subitement faire là un tel numéro.


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"Wedding bell blues" (feat. Jayma Mays)


Quatrième numéro vocal, mais troisième solo lui ayant été attribué de toute la série, Jayma Mays, soit Emma Pillsbury, la conseillère d'orientation, a droit à un morceau lui collant à la peau. Avec sa petite voix toute fluette et haut perchée, ce qui aurait pu paraître un morceau des plus exaspérant se révèle à la hauteur de son interprète : touchant, mignon et une vraie petite bouffée d'air frais.
Une petite bizarrerie rigolote, que vient accentuer l'utilisation de Dot-Marie Jones et Jane Lynch en backup vocal.


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"Moves like Jagger / Jumpin' Jack Flash" (feat. Kevin McHale)





Lorsque face à mon écran apparaît Kevin McHale, l'Artie en fauteuil roulant, et que surviennent les premières notes du tube des Maroon5, impossible de ne pas hurler au scandale, lui qui, d'habitude à droit à des morceaux du répertoire hip-hop. Et pourtant, c'est avec surprise qu'il abandonne son flow et son débit habituellement rapide, pour servir un morceau musical à l'enthousiasme le plus contagieux. Même si on peut avoir un mouvement de recul dégoûté face à sa gestuelle qui fait de lui le plus effrayant des autistes, on se laisse vite emporter par son dynamisme certain, au point d'effacer Matthew Morrison et Harry Shum, Jr. à ses côtés.
Un trio servi par une réorchestration des plus intelligentes.


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"The first time ever I saw your face" (feat. Lea Michele, Jenna Ushlowitz, Naya Rivera & Amber Riley)


Rachel, Tina, Santana et Mercedes, soit les voix féminines les plus distinctes des New Directions et de la série. Peut-on vraiment avoir droit à un morceau raté? Si d'un côté, la simplicité de la mise en scène et de l'orchestration promet instantanément un des meilleurs morceaux de la série, l'occasion bien trop propice à ouvrir les vannes lacrymales, ainsi que le décalage entre la justesse du jeu d'Amber Riley, Jenna Ushkowitz et Naya Rivera face à une Lea Michele, bien trop contente d'avoir une occasion pour faire son ugly crying face, plombe un numéro qui aurait pu être un morceau d'anthologie, sobre et émouvant.


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"Without you" (feat. Lea Michele)


Et voici LE morceau qui relance la machine tubesque qu'était Glee à ses débuts! Et quelle surprise de découvrir une Lea Michele toujours aussi excessive dans son interprétation, mais dont la puissance vocale indéniable rend service à un morceau de David Guetta. Car oui, Lea Michele reprend du David Guetta (et je me rends compte au moment même où je l'écris, du caractère insolite de cette phrase...).
Une reprise des plus efficaces, rivalisant brillamment avec l'originale, en reprenant ce qui faisait le succès de cette dernière. A savoir, se servir de la montée en puissance particulièrement excitante du tube de Usher et en faire la base de la reprise.
Un peu comme la montée progressive de l'orgasme pendant l'amour, faire de ces quelques notes le gimmick de la version de Rachel la rend beaucoup plus puissante et étonnamment plus efficace, tout en lui offrant une émotion subtile et des plus originales.


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"We found love" (feat. Lea Michele & Naya Rivera)


Je vais être honnête : j'ai longtemps hésité entre "Without you" et le tube monumental de Calvin Harris et Rihanna au titre de meilleur reprise de l'épisode. Mais parce-que la version originale était particulièrement entêtante, avec ce gimmick tout en montée en puissance lors du refrain, couplé à la voix rauque de la chanteuse barbadienne, il était quasiment impossible d'arriver à la surpasser.
Cependant, l'excellent travail de Lea Michele et Naya Rivera, les petits rajouts tels que les choeurs disséminés ça et là du morceau, la production chorégraphique ridiculement excessive...donnent à l'ensemble une pêche contagieuse et prouve que Glee est capable d'offrir des morceaux visuels, dont le sens du spectacle n'est plus à refaire.


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