21.3.12

John Carter


C’est quoi?
La première adaptation sur grand écran de ce qui s'annonce comme LA trilogie made by Disney, et se focalisant sur John Carter, un homme meurtri par la guerre civile qui fait rage aux Etats-Unis à la fin du XIXe siècle. Et qui en cherchant à la fuir, va ironiquement se retrouver dans une toute autre, à des années-lumière de sa terre d'origine....


Pourquoi? 
Parce-que méconnu du grand public français, "Barsoom" (ou Les cycles de Mars) (ou John Carter) (ou la Princesse de Mars) (ou Les cycles de Barsoom) est l'une des plus longues et des plus grandes oeuvres de la littérature de science-fiction américaine, créée par Edgar Rice Burroughs en 1912, avec une publication tous les ans, jusqu'en 1941.
Parce-que le réalisateur, Andrew Stanton, qui avait déjà officié sur Finding Nemo et Wall-E.
Parce-que la promesse d'un très beau film épique, avec de beaux effets spéciaux, de belles scènes de bataille et de beaux paysages. 
Parce-qu'un tout premier trailer, qui utilisait comme bande-son la splendide réinterprétation de "My body is a cage" des Arcade Fire par Peter Gabriel, ne peut pas être celui d'un film négligé. 
             


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Le + : 
  • une mythologie bien étudiée ;
  • un Taylor Kitsch dans le rôle éponyme, à croquer, plutôt charismatique et adéquat dans son rôle, même s'il ne se démarque pas réellement de la concurrence (Thor, Tarzan et le même genre de brun musculeux à cheveux longs) ;
  • un parc animalier travaillé et bien fourni, notamment Woola, le monsterdog que tous les gamins voudront s'arracher et aussi sympathique qu'Uggie ;
  • des allusions taquines à des films, tels que Avatar ou encore Braveheart;
  • aussi bizarre que cela puisse paraître, le film est VRAIMENT très drôle.
Le - :
  • le manque d'alchimie notoire entre les deux héros;
  • les dialogues risibles et téléphonés;
  • un film encore post-converti en 3D et qui de ce fait, contribue de nouveau à faire que l'on ait envie d'arrêter de parler de films en 3D, mais plutôt en 3P (pour Profondeur);
  • Lynn Collins, aka Dejah Thoris, la princesse-warrior-jenny from the block-can't hold us down-tu peux pas test-tchiiiip. Aussi bonne actrice que le vase Ming sur la table basse d'inspiration Renaissance en dessous du tableau post-moderne accroché au mur pantone rose 672C à côté des tentures acajou et anthracite en cashmere et soie du Ladakh, dans le 23 574 988ème épisode de As the world turns The Young and the Restless and the Bold and the Beautiful.....
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Ze scène :
la grande bataille finale sur la cité d'Hélium. Enfin une scène de bataille, dans la nuit noire, où l'on parvient à discerner qui sont les bons et qui sont les méchants !

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Au final : John Carter est un film visuellement travaillé et à l'esthétique très léchée...un pur produit Disney, quoi. Sauvé en très très grande partie par un humour omniprésent assez enlevé et bien amené (et qui avait déjà épargné bien des films d'un désastre annoncé...), le film, malgré tout, ne révolutionne en rien l'héroic fantasy familial (et qui ne mérite sincèrement pas l'échec cuisant qu'il a subi dans son pays d'origine!).
Mais même si les dialogues incentives, tout droit sortis d'un séminaire de motivation corporate à Vesoul, peuvent provoquer des élévations de yeux vers le ciel, John Carter est suffisamment agréable, entraînant et punchy pour que les 2h20 du film passent comme un flèche...et pour peu que l'on veuille bien se laisser entraîner!
La Note : 3/5

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