17.3.12

Martha Marcy May Marlene


C’est quoi?
Une jeune femme quitte une maison au fin fond des bois, se fait courser 1-2 minutes par un garçon, s’arrête dans un café d’autoroute pour manger une tarte, un burger et des french fries, sort passer un coup de fil, se fait récupérer par une blondasse qui semble la connaître, mais dont on a du mal à discerner les liens qui les unissent, puis s’installe doucement avec elle et son mari. 
Le problème, c’est qu’elle a l’air complètement déphasée et qu’on sent qu’il y a quelque chose de pas net qui s’est passé...



Pourquoi? 
Parce-que Elisabeth Olsen qui, non contente d’être la petite soeur des 2 pouffiasses jumelles les plus connues du show-biz, est ainsi en passe de devenir l’une des nouvelles égéries du cinéma ricain (il n’y a qu’à voir sa présence de plus en plus accrue aux génériques de film...).
Parce-qu’avant sa sortie officielle dans les salles lambda, il était précédé d’une très bonne réputation, en faisant le tour de nombreux festivals, atypiques les uns des autres : Cannes, Toronto, Sundance.... 
Parce-que le site Bloody Disgusting l’avait qualifié de film le plus effrayant et le plus perturbant de 2011, sans aucune violence, ni goutte de sang. 
Parce-que les journaux qui avaient tenté d’en parler ne s’accordaient jamais dans leur catégorisation de genre. 
Parce-que le titre, les affiches, le peu d’images diffusées qui ne voulaient absolument rien dire et amplifiaient la portée mystérieuse du film.
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Le + : 
  • la sublime photographie qui rappelle les vieux films des années 80 ;
  • une Elisabeth Olsen littéralement envoûtante ;
  • les éléments de réponse sont donnés avec parcimonie et distillés au compte-goutte ;
  • le film à la plus belle mise en scène de ce début d’année : des éléments d’une importance capitale revêtent l’apparence d’un détail, relégués dans un coin de l’image, comme un plan sur une poitrine féminine, une larme qui coule, des messages sur un mur...
  • une mise en scène - toujours - sous forme de parallélisme qui permet d’amener le spectateur à se faire une idée de la réalité des choses et à se poser des questions sur la légitimité de l'héroïne.
Le - :
  • une musique outrancière et directionnelle, qui plombe la réalisation en informant le spectateur de la gravité de la situation et des événements.
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Ze scène :
le plan final : la plus terrifiante, la plus ambiguë, et en même temps la plus évidente des fins. Une scène qui, par extension, en devient la plus belle et la plus efficaces des conclusions.
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Au final : Martha Marcy May Marlène est probablement le film le plus émouvant du début 2012, dans lequel malaise et tension s’installent graduellement au point d’en bouleverser la personne qui l’expérimente. Parce-que tout y est sous-jacent (pulsions, folie, rancoeur...) et à l’aide d’une mise en scène en adéquation avec son sujet et une utilisation quasi-permanente de gros plans, afin de ne rien perdre de l’émotion des personnages, le film et la situation en deviennent littéralement étouffants, et ce, jusqu’à l’ultime seconde. 
Un conseil : essaye de le découvrir à nu, car moins Tu as d’infos, plus grand en sera l’impact. Foi du Ra’T.

La Note : 4/5

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